Sortons un peu des champs aujourd’hui et penchons-nous sur tout ce qui vit autour, dedans, au-dessus, dessous et qui ne ressemble pas à un légume !
D’abord, il faut situer la ferme dans son contexte, soit environ 80 hectares situés sur un immense plateau dans le bassin de la Brenne.
L’exploitation est entièrement entourée de haies et compte 4 mares. On peut y voir des prairies, des zones de jachères, des bords de chemins enherbés, on y croise aussi de longues bandes d’arbres fruitiers et surtout elle est bordée sur tout le flanc nord-est de 30 hectares de boisement naturel.
Autant dire que la vie s’exprime à plein poumon à Roucheux et qu’il ne fait aucun doute que le type de production biologique que nous appliquons préserve en partie l’équilibre de la biodiversité environnante.
Les haies sont composées de variétés d’arbustes indigènes. Elles sont d’une grande utilité. Elles abritent un grand nombre d’animaux et en particulier les insectes auxiliaires qui nous aident à lutter contre ceux, moins appréciés ici, qui aiment grignoter ou miner nos cultures...les insectes ravageurs... Nos haies arbustives sont aussi d’excellents écrans vis-à-vis des cultures céréalières conventionnelles environnantes. Chez nous, elles sont composées de sureau, de viorne, de noisetier, de merisier, de tilleuls, de chêne, d’aubépines...nous les entretenons l’hiver quand l’activité maraichère est moins intense.
Les mares sont le lieu de reproduction des amphibiens qui vivent à la ferme. Outre la présence plus habituelle du crapaud commun, de la grenouille rieuse, de la salamandre tachetée ou du triton palmé, on peut noter la présence de 2 espèces « à statut » ; (espèces inscrites en liste rouge dans la catégorie « en danger ») le « triton crêté » et la « rainette verte » ...et oui...ces deux espèces sont en voie d’extinction et sont toutes les 2 protégées au niveau national.